From English Teacher in Japan to Software Engineer in the US
Jessica a suivi la formation du Wagon durant l'été 2017. Après quelques mois passés chez ProctorU comme ingénieure logiciel, elle nous partage son expérience avant, pendant et après le bootcamp.
Sommaire
La première chose que le Wagon m'a apprise, c’est d’arrêter de me demander si j'étais "prête". La seule façon d'atteindre cette étape imaginaire de se sentir "prêt", c’est de se lancer. Il faut commencer et apprendre en pratiquant. Et c'est exactement ce que j’ai fais au Wagon. Tout ce qu’il y à faire, c'est de se lancer.
Que faisais-tu avant de faire Le Wagon?
Avant Le Wagon, j'étais professeure d'anglais au Japon. Travailler au Japon a toujours été mon objectif numéro 1 depuis le lycée. Après avoir atteint cet objectif, les années ont passé, et, à un moment je me suis dit: "Et maintenant ?" Je n'avais jamais planifié d’étape au-delà. À cet instant, je savais que j'avais besoin d'une nouvelle direction. Je suis rentrée à la maison et j'ai fait un examen de conscience pour déterminer quelle serait la prochaine étape. Je me suis mise à repenser à mon enfance passée à jouer sur Internet - à faire des pages web sur GeoCities, éditer des mises en page sur LiveJournal et mettre en place des chaînes de commande dans les MUDs (MMOs textuels).
Et c'est là que c’est devenu évident : j'avais envie de me replonger dans ces racines et dans l’univers du code.
Pour commencer, j'ai suivi un cours gratuit sur Python, et j'ai tout de suite accroché. Je me suis dit que je pouvais vraiment le faire !" J’ai fait quelques recherches pour comparer les formations. J'ai finalement opté pour Le Wagon Montréal pour plusieurs raisons : le programme était complet, le prix, abordable et cerise sur le gâteau, cela me permettait de voyager dans un nouvel endroit.
Comment s’est passé la transition après Le Wagon ?
La transition a été difficile. Après le DemoDay du Wagon qui est une journée remplie d'adrénaline, le lendemain vous vous réveillez et c'est fini. On passe soudainement de plusieurs heures par jour à travailler sur des projets avec ses coéquipiers à rien, ni personne avec qui partager ses journées.
Pour rester occupée, j'ai commencé à concevoir un portfolio personnel et j'ai remanié mon CV. Ensuite, j'ai fait une liste de projets sur lesquels je souhaitais travailler. J'ai également rejoint des groupes de code sur Meetup pour continuer à assister à des conférences et événements tech. Et puis, coup de chance - la section locale de Women Who Code a annoncé son tout premier hackathon. Je me suis immédiatement inscrite. Et devinez quoi ? Mon équipe a gagné la 2ème place!
“Je ne savais pas à quoi m'attendre, mais je savais que mes fondations dans le développement d’applications web m'aiderait - d'une façon ou d'une autre.”
Il s'avère que l'un des sponsors du hackathon, ProctorU, recrutait des développeurs Ruby on Rails. Ils m'ont encouragé à postuler, et me voilà ! Tout s'est mis en place naturellement !
Comment étaient tes premiers mois en tant que développeuse ?
Honnêtement, je dois dire que les deux premiers mois ont été très difficiles. Le syndrome de l'imposteur n’est pas un mythe. C'est comme si tout le monde autour de vous avait des connaissances immenses que vous ne rattraperez tout simplement jamais. Les deux premiers mois, même si tout le monde était chaleureux et accueillant, je ne pouvais m'empêcher de me demander : "Qu'est-ce que je fais ici ? Qu'est-ce que je pourrais offrir à ces gens qu'ils ne pourraient faire tout seuls ?"
“Peu importe ce que la peur essaye de vous dire, souvenez-vous que vous méritez votre place”
Il est important de faire face à ces angoisses pour en identifier les biais. Si vous vous confiez à vos coéquipiers, vous constaterez que tout le monde a vécu une expérience similaire et ils vous rassureront, vous êtes à votre place pour une raison.
Parles-nous de ton métier au quotidien
Ma journée chez ProctorU commence par une réunion matinale où chacun parle des tâches qu'il ou elle a accomplies la veille, des problèmes ou des petites victoires qu'il ou elle a eus, et de ce qui est sur sa liste de choses à faire ce jour.
Après la réunion, je travaille sur les tâches qui m'ont été assignées, ce qui portent généralement sur la correction des bogues, la dette technique et les nouvelles fonctionnalités. Parfois, il s'agit de programmation en binôme, et parfois je travaille en solo. Lorsque j'ai terminé une tâche, j'envoie une pull request au master et j'attends le code review. On s'attend aussi à ce que je prenne le temps de revoir le code de mes coéquipiers. Le vendredi, nous avons le "Fun Friday", c’est le moment où nous pouvons nous éloigner de nos tâches assignées pour travailler sur des projets personnels ou passer du temps à apprendre. C'est plutôt cool ! Je me sens vraiment privilégiée d'être ici.
Quelle est ton expérience, en tant que femme travaillant dans la tech ?
Mes expériences sont plutôt positives. Enfant, je faisais du webdesign et mon entourage était presque exclusivement composé de filles. Puis, j'ai vu ma meilleure amie entrer dans le support technique. Ensuite, le MUD auquel nous jouions toutes les deux nous a invité à devenir admin et à apprendre à coder. Bien des années plus tard, aujourd'hui, mon réseau tech compte plus d'hommes que de femmes, mais je ne dirais pas que le niveau d'enthousiasme est moindre des deux côtés.
Ainsi, même si l'équilibre entre les sexes varie d'une communauté à l'autre, j'ai l'impression d'avoir toujours été entourée d'exemples de femmes qui ont été encouragées à poursuivre leurs intérêts liés à la technologie.
Je regrette que certaines femmes soient découragées à entreprendre des carrières en tech et je m'y opposerai à chaque fois que ça se passera dans mon entourage.
Quels sont tes projets pour le futur?
J'ai toute une feuille Excel avec mes objectifs à long terme. Elle m’aide à suivre mes progrès. Parmi ces objectifs il y a beaucoup de choses ennuyeuses, ou bizarres, comme par exemple faire une séance photo en étant déguisée en fée en train de jouer de la harpe . Mais ma priorité pour l'instant, c’est d'apprendre le plus possible et devenir une développeuse plus compétente. Cela prendra probablement quelques années, mais une fois que j'aurai confiance en mes compétences, j’aimerai être freelancer pour voyager à travers le monde et trouver un endroit où m’installer pour de bon.
Un conseil pour les prochains alumni du Wagon ?
"Si vous décidez que votre désir de réussir est plus grand que votre peur de l'échec, vous ferez de grandes choses."
Tout d'abord, félicitations et bienvenue dans la famille ! Deuxièmement, définissez vos objectifs et créez une feuille de route pour les atteindre.
Troisièmement, continuez à apprendre et à pratiquer. Si vous doutez de vous, revoyez vos objectifs, car vous vous mettez peut-être un peu trop de pression. N'oubliez pas : le but n'est pas de devenir le meilleur développeur du monde ; le but est simplement de devenir le meilleur de vous-même.