Développeur freelance & musicien : Louis navigue entre ses deux passions

Musicien professionnel, arrangeur et réalisateur artistique passionné depuis plusieurs années, Louis suit la formation du Wagon pendant l'été 2018 pour apprendre à coder. Un an plus tard, il sillonne les routes en tournée et travaille en parallèle sur ses projets en tant que développeur freelance.
Sommaire
"Quand je suis en tournée comme en ce moment, il y a beaucoup de jours off. Et comme le métier de développeur est LE métier mobile par excellence, les deux activités se marient à merveille."

Peux-tu nous présenter ton parcours ? 


Ça fait maintenant 5 ans que je suis musicien, arrangeur et réalisateur artistique. Après le bac, j’ai étudié le jazz (j’étais déjà diplômé du Conservatoire) et rapidement commencé à bosser en tant que musicien de scène. De rencontre en rencontre, j’ai assez vite eu l’opportunité de commencer à enregistrer des disques, ce qui était un peu mon rêve de gosse… Depuis, mon activité musicale se partage entre la scène, le studio, un peu de musique de film et des projets personnels.
Louis en concert avec son groupe Venice Club
Quand on vit de la musique, on a forcément à certains moments de notre vie des périodes de creux. Après 4 années à bosser non-stop, l’année 2018 pour moi a été très (trop) calme et je n’ai vécu quasiment que de mon régime d’intermittent pendant plusieurs mois. Au bout d’un mois sans bosser, j’avais envie de faire mille trucs, parmi lesquels : apprendre à coder (qui était en fait mon deuxième rêve de gosse). J’ai toujours aimé me mettre un peu en danger et me challenger, du coup j’ai passé un coup de fil à un ami qui bossait dans la tech, il m’a orienté vers Le Wagon. Le lendemain j’étais inscrit !

Où en es-tu aujourd'hui ?


Un an plus tard, je suis toujours musicien, en tournée jusque fin 2020, et développeur en freelance pour Schoolab sur une mission pour la CAF. Je suis régulièrement Teacher Assistant au Wagon et viens d’y donner mes premiers cours, ce qui était un vrai plaisir. J’ai aussi un album sur le feu en studio en tant que réalisateur, mon groupe Venice Club que je continue à développer et je projette un album solo dès que j’aurai un peu de temps à y consacrer.

Pensais-tu devenir développeur en commençant la formation ?


Absolument pas ! Je l’ai avant tout fait pour m’occuper (je reste rarement sans rien faire plus d’un jour) et par esprit de challenge. Ça faisait aussi un moment que j’avais des idées de projets à monter pour lesquels savoir coder m’aurait rendu plus indépendant.

Beaucoup de choses m'ont séduites dans le métier de développeur. D’abord le côté humain : on s’imagine souvent le métier de développeur comme un métier d’ours et de nolife, hors c’est tout l’inverse. C’est avant tout des communautés de personnes (aussi bien celle du Wagon "physique" que celles en ligne) qui s’entraident énormément. La musique se crée aussi à plusieurs, mais il y a beaucoup plus de compétition à tous niveaux du business et davantage de rapports de pouvoir souvent malsains.

"Quand je code, je n’ai pas l’impression de travailler. C’est comme un jeu pour moi, avec des moments de blocage, des checkpoints à passer"

Ensuite sur le métier en lui-même, je suis vraiment tombé amoureux du code : aussi bien l’algorithmique qui s’apparente à un jeu de casse-tête un peu élaboré, que l’architecture logicielle et toute la notion d’esthétique du code qui pour moi fait directement le lien avec mon métier d’arrangeur/réalisateur dans la musique : concevoir avec un sens du détail, de l’efficacité, de la simplicité… Les ponts avec la musique sont nombreux et je pense que tous les concepts abstraits que je manipule depuis des années en musique m’ont beaucoup aidés à appréhender le code rapidement (je compte d’ailleurs écrire une petite série d’articles à ce sujet).

Conséquence naturelle de tout ça : quand je code, je n’ai pas l’impression de travailler. C’est comme un jeu pour moi, avec des moments de blocage, des checkpoints à passer et des moyens plus ou moins créatifs de parvenir à la fin… Quand il y en a une !

Tu es toujours musicien en parallèle, comment combines-tu tes différentes activités ?

C’est très simple : comme je suis freelance, je peux travailler où je veux, quand je veux. Quand je suis en tournée comme en ce moment, il y a beaucoup de jours off. Même sur les jours de tournée, il y a souvent de longs temps morts (transit, attente…) que je peux maintenant mettre à profit. Et comme le métier de développeur est LE métier mobile par excellence, les deux activités se marient à merveille. Pour le reste de mes activités, c’est moi qui impose les plannings, donc je m’organise vraiment comme je veux en fonction de la charge de travail et des deadlines. Mes activités de développeur m’ont vraiment apporté un équilibre personnel que je n’avais pas auparavant.


Quels sont tes conseils pour ceux qui souhaitent se lancer en freelance après la formation ?



La première chose à faire pour toute personne qui sort du Wagon est de se perfectionner, mais tout est déjà prévu : quand on finit la formation, le Career Playbook du Wagon recense toutes les ressources principales pour monter en compétence, que ce soit en Ruby ou surtout en Javascript qui est vraiment incontournable aujourd’hui.

 "Il faut s’assurer d’être plus autonome et résilient que la moyenne pour apprendre et progresser et avoir au moins quelques personnes référentes en cas de problème ou de questions dans son entourage."


La seule différence quand on est freelance, c’est qu’on est forcément moins bien entouré qu’en entreprise et que la montée en compétence est plus lente et plus ardue. Il faut s’assurer d’être plus autonome et résilient que la moyenne pour apprendre et progresser, et avoir au moins quelques personnes référentes dans son entourage en cas de problème ou de questions. C’est aussi très important d’améliorer ses connaissances en permanence (nouvelles technos, bonnes pratiques, s’entraîner à écrire des tests…) et les mettre en pratique sur des vraies applications au jour le jour. Au Wagon, on ré-apprend à apprendre et la clé de la réussite dans ce métier, c’est de ne jamais s’arrêter.

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